Revenir au site

Dégustation 2019.8 : Château Gazin

Mardi 3 Décembre

Ce mardi 3 décembre, Oenocratia a eu le plaisir de recevoir Christophe de Bailliencourt, co-gérant et co-propriétaire du Château Gazin, qui nous raconté l’histoire du Château et nous a présenté une sélection de 6 vins.

L’histoire du Château débute au 12ème siècle mais a repris réellement en 1918, au sortir de la grande guerre, lorsque la propriété familiale fut achetée par son arrière grand-père. Celui-ci avait acheté deux propriétés, dont le Château Gazin, celles-ci ne valant plus grand chose et l’appellation Pomerol étant tombée dans l’oubli. Mais il y a 30 ans, son frère et lui ont repris la gestion de la propriété et l’ont complètement modernisée, ils ont par exemple construit des chais et embauché un ingénieur. L’objectif du Château Gazin diffère pourtant des autres domaines de la région : les propriétaires tentent d’empêcher que leur vin donne lieu à une spéculation, tout en garantissant une qualité supérieure.

L’origine du nom Gazin part du mot « casin », venant lui même du mot « casino » qui désigne la maison en vieux français. De plus, le Château fut anciennement tenu par des chevaliers de Jérusalem, ce qui explique la croix sur le blason.

broken image

Christophe de Bailliencourt nous a également expliqué deux particularités de ce vignoble de Pomerol. Premièrement, le terroir du Château est composé de graves günziennes de surface, formées à l’époque günzienne, soit durant la première glaciation de la terre. Ainsi, la formation de ce plateau date de millions d’années et ne va, par conséquent, presque pas bouger. Deuxièmement, on trouve dans ce vignoble de l’argile bleue en dessous de la grave, elle constitue une réserve d’eau nécessaire pour la vigne lorsque le stresse hydrique se fait ressentir, cette dernière pouvant alors y puiser de l’eau et donc de la fraîcheur.

Aujourd’hui, une préoccupation du Château, comme ses voisins, est le réchauffement climatique : il faut adapter les manières de travailler la vigne. Cependant, deux très bonnes années ont notamment été dues au beau temps, les années 2009 et 2010.

Nous sommes ensuite passés à la dégustation. Le premier vin que nous avons dégusté était un Second vin de 2015, on y retrouve un nez peu violent et un aspect soyeux et doux. 2015 fut une très bonne année pour le Château, ce vin ne nécessite donc pas une attente trop longue pour être bu. Il est constitué à 95% de Merlot, aux tanins très peu âpres et très flatteurs par rapport aux cépage de la rive gauche.

broken image

Nous avons ensuite dégusté un Grand Vin de 2017, proposant un nez plus fort et des arômes de fruits rouges. On y retrouve de la puissance et c’est un vin ayant un bon potentiel mais qui mérite d’être gardé en cave quelques temps avant d’être bu.

Le troisième vin dégusté fut un Grand Vin de 2015, plus stable et resserré, il ne demande qu’à croître. Ce vin se déguste très bien avec du chèvre par exemple.

Christophe de Baillencourt nous a ensuite proposé un Grand Vin de 2014, un vin ayant une nez très agréable. Il possède toutes les caractéristiques du Pomerol mais n’a pas la même ampleur que le vin de 2015.

Nous avons poursuivi cette dégustation avec un Grand Vin de 2012, année qui a gagné en noblesse au fil des années et s’apprécie davantage aujourd’hui.

Et enfin, pour terminer cette dégustation de six vins rouges, un Grand Vin de 2009 nous a été proposé.

Lors de la dégustation de ces six vins, Christophe de Bailliencourt nous a fait remarquer la longueur en bouche des vins du Château Gazin : les arômes montent au palais et s’évanouissent lentement, c’est en effet signe de qualité.

broken image

Nous remercions le Château Gazin et Christophe de Bailliencourt d’être venu nous présenter ses vins rouges et nous nous retrouvons mardi prochain pour une nouvelle dégustation !